C’est en 1986 à Faux-la-Montagne qu’une joyeuse bande de bénévoles se lance dans la création d’une télévision locale. Une histoire que Noé, jeune lycéen de seconde en stage à Télé Millevaches, a décidé de raconter (par ici sa chaîne Youtube). Le résultat nous a étonné par sa qualité, son originalité et sa maturité, c’est pourquoi nous sommes heureux de publier son travail.

Nous retrouvons les membres de la rédaction telle qu’elle se compose aujourd’hui, avec un focus sur le plus ancien, Franck Galbrun, et la plus fraîchement arrivée, Ayann Koudou. Noé s’est également intéressé à Michel Lulek, l’un des membres fondateurs, qui agite ses souvenirs et pose un regard sur l’évolution de cette petite association. « À l’époque, pour diffuser nos reportages, il fallait apporter un magnétoscope VHS et un écran de télé dans les bars, les associations, les maisons de retraite. »

Actuel coordinateur média et présent depuis une dizaine d’années, Franck Galbrun revient lui aussi sur les débuts de l’association et insiste sur sa mission de valorisation du territoire : « Le message de Télé Millevaches, c’était que ça valait le coup de rester ici, malgré le manque de travail et de services publics ». Pour Ayann, arrivée depuis quelques mois, Télé Millevaches c’est la possibilité de réaliser des reportages avec des bénévoles de manière participative, mais aussi « une rédaction qui laisse pas mal de liberté aux journalistes ». Deux éléments qui lui auront donné envie de quitter l’Île-de-France pour s’installer dans la région.

Quand Noé lui demande de poser un regard sur ce que Télé Millevaches est devenu aujourd’hui, Michel Lulek, en philosophe, rappelle que « le média doit correspondre à ce que les gens qui s’y engagent ont envie de faire ». Aujourd’hui, la rédaction utilise les réseaux sociaux pour toucher plus de monde au-delà du Plateau de Millevaches, mais toujours avec cette idée de produire ses propres récits face aux médias nationaux qui viennent y faire des reportages, parfois de manière superficielle ou biaisée. « Télé Millevaches c’est aussi la possibilité pour les gens du territoire de tenir leur propre parole et de développer leurs propres récits », conclut-il.

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